Tomb Raider : Dark Aeons (1999)

Auteurs :  Alex Alice, Patrick Pion (alias Patrick Fréon)

 

 

Un an avant qu'elle ne se retrouve entre les mains du duo de Dan Jurgens et Andy Park, Lara Croft à connu une autre aventure graphique, non pas dans un comics mais dans une BD européenne. Française pour être plus précis. En effet, la société d'édition Glénat avait réussi à obtenir les droits sur le personnage.

Réalisé par Alex Alice (auteur de la série le troisième testament) et par Patrick Pion (qui faisait ici ses débuts sous le pseudonyme de Patrick Fréon), Tomb Raider : Dark Aeons se montre très différent sur de nombreux point des œuvres américaines qui lui succéderont.

 

 

 

Encore une fois, il ne s'agit pas d'une adaptation d'un des épisodes mais d'une aventure inédite. Lara Croft pars retrouver un ami et professeur en Nouvelle Angleterre dans la ville de Providence, cependant elle y découvre dans les souterrains du manoir une grotte ou une secte indienne pratique un culte étrange visant à rappeler un ancien dieu oublié. C'est le début d'une enquête qui la mènera jusqu'en Amérique du sud en passant par Prague.

 

Si le scénario est encore une fois une chasse aux trésors a travers le monde, ce dernier a pour originalité de lorgné du coté de Lovecraft. La Nouvelle Angleterre, la secte indienne, le dieu ancien oublié, sont beaucoup d'élément que l'on retrouve dans les récits de l'auteur américain, d'ailleurs Providence est la ville où est né et a vécu le célèbre auteur. Cette inspiration se confirme sur la fin du volume. Cette idée de faire rencontrer la célèbre archéologue et les force chtullienne est pour le moins original et bien trouvé.

 

 

Malgré cette bonne base, la narration ne convainc pas totalement. Tout d'abord, l'ensemble manque de rythme, ce qui est un élément important pour l'adaptation d'une série proche des aventures d'Indiana Jones.

Autre défaut de la narration : ça parle, mais alors beaucoup. Loin de moi de vouloir faire l'apologie du bourinage sans réflexion, mais le fait est qu'on se retrouve parfois noyé sous des explications qui, au final, aurait put être résumé facilement sans en perdre le sens. Là encore cette abondance de texte nuits au rythme de la lecture.

Enfin, il manque un petit je ne sais quoi à Lara dans cette histoire. Un peu de peps, d'assurance ou d'arrogance peut être.

 

Si au début le dessin de Pion surprend, il n'est pas désagréable, simple et épuré dans sa colorisation et dans ses traits, il arrive à installer une atmosphère qui n'est pas sans rappeler les BD de Prisoner of Ice. Malheureusement, il manque parfois de dynamisme lors de certaine scène.

 

Malgré ces critiques, ils seraient injuste de condamné Tomb Raider : Dark Aéons. Ce n'est pas une perfection, plusieurs défauts gâchent la lecture. Mais il faut un peu prendre cette BD comme une première œuvre. Alex Alice qui commençait à se faire connaitre, s'efforça d'offrir une histoire originale en y implantant du Lovecraft. C'est le premier travail du dessinateur Patrick Pion qui ne s'en sort pas trop mal au vu du résultat.

Une œuvre d'essai en somme qui ne demandait qu'à s'affirmer sur la suite. D'ailleurs une suite été prévu (la fin de la BD y fait référence), mais des problèmes de droits entre Glénat et Eidos mirent fin à l'aventure.

 

 

Bien qu'offrant un contexte original aux aventures de Lara Croft, Tomb Raider : Dark Aeons souffre de problème de narration et de rythme qui peine à accrocher le lecteur. Pas une œuvre honteuse, mais clairement imparfaite.

 

 

Où le trouver

 

Sortie chez Glénats, les problèmes de droits avec Eidos ont fait retirer la BD de la vente et du circuit commercial. Cependant, elle se trouve facilement sur le net à des prix abordable.



11/12/2009
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