Tower of Druaga : the Aegis of Uruk (2008)

Auteur : Koichi Chigira

 

 

 

 

A  la base Tower of Druaga est un jeu d'arcade de Namco de 1984 où vous dirigez un petit chevalier nommé Gilgamesh à travers un labyrinthe, le but étant de trouver une clef afin d'accéder à l'étage supérieur, pour au final arriver au dernier étage et vaincre Druaga. Le jeu était très dur car il fallait également trouver des coffres à chaque étage en remplissant certaines conditions dans un temps limité sous peine de ne pas voir la fin. Le jeu rencontra un grand succès et connu plusieurs suites, mais dont la majorité ne quittèrent pas le Japon. En 2008 sort Tower of Druaga : The Recovery of Babylim, un MMORPG (sortie en 2010 en France). Une série fut réalisée afin de promouvoir ce nouveau jeu Tower of Druaga : The Aegis of Uruk.

 

 

un extrait du jeu (pour les curieux qui veulent s'y essayer il est disponible dans une compil de Namco sur 360)

 

 

80 ans après la victoire de Gilgamesh sur Druaga, les créatures de la tour se font de plus en plus agressives. Alors que Gilgamesh, devenu roi depuis son haut fait d'arme, envoie l'armée envahir la tour, un jeune gardien du nom de Jill est bien décidé à gravir le sommet de la tour afin de s'emparer du légendaire Blue Cristal Rod. La chose ne s'annonce pas des plus aisés et il lui faut d'abord trouver une équipe pour l'accompagner dans son périple.

 

Le premier épisode de Tower of Druaga : the Aegis of Uruk est tout simplement hallucinant, voir culte. Sans trop en révéler, il égratigne bien certains clichés des RPG et autres séries d'héroïque-fantaisie. Drôle et rythmé, avec de bonnes trouvailles ce premier épisode vaut vraiment le détour. Mais ce premier épisode est trompeur.


 

L'épisode 1 une parodie bien vu...

 

...avec même quelques références inattendues

 

 

Tower of Druaga : the Aegis of Uruk a souvent été présenté comme une série mélangeant humour et héroïque-fantaisie. Autant le dire ce n'est pas vraiment le cas. Certes il y a des épisodes ou l'humour est bien présent, et même un épisode qui se révèle une déclaration d'amour aux salles d'arcades de l'époque, mais à part ces 2 ou 3 exceptions il faut reconnaître qu'on est loin d'une série comme Slayer ou Louie The Rune Soldier. En fait Tower of Druaga : the Aegis of Uruk est une série très conforme sur pas mal de plans.

 

Déjà sur le plan technique, le design et la mise en scène bien que maîtrisées sont plutôt classiques. Que ce soit clair, c'est tout sauf raté. C'est même bien dessiné, bien animé et ça se suit sans problèmes mais à part quelques moments de bravoure il n'y a pas grand chose de renversant voir d'inoubliable au final. On passera sur les monstres et effet en 3D très mal incrustés. On a du mal à croire que Gonzo était un pionner et précurseur en la matière à la vue du résultat.

 

 

 


Cependant c'est sur la narration et le scénario que Tower of Druaga : the Aegis of Uruk se montre au final plutôt décevant. D'une part les personnages et l'histoire peine à captiver le spectateur car il se montre au final très classique sans réel relief. Et c'est là ou le bas blesse, après un premier épisode qui se moquait des clichés de ce genre de production, la série fini par y retomber et sans second degrés aucun cette fois.

 

 

 

 

Mais ce qui fait le plus mal dans Tower of Druaga : the Aegis of Uruk est sans doute sa fin très frustrante, voir agaçante. D'une part la série se termine alors que plein de questions et événements font leur apparition. Terminer sur un ’’à suivre’’ ou sur un cliffangher est une chose, mais là on atteint un nouveau niveau puisque les auteurs attendent le dernier moment pour balancer plein d'éléments dont on n’avait même pas la connaissance.

Le pire c'est que loin de se terminer sur cette enchaînement d'événements inattendus, la série se fini sur un coup de théâtre, disons le, agaçant voir nauséabond au vu du message indirectement/involontairement balancé*.

Il est clair que la plupart des réponses doivent se trouver dans la suite Tower of Druaga : the Sword of Uruk, mais on a connu des façons bien plus subtile et surtout moins frustrante pour inciter à voir la suite d'une œuvre.

 



 

Que conclure sur Tower of Druaga : the Aegis of Uruk. En soit ce n'est pas une mauvaise série, mais il faut clairement savoir à quoi s'attendre en la regardant : c'est à dire une série plutôt classique dans laquelle se trouve 2 ou 3 épisodes humoristiques (réussient) et une fin frustrante qui appelle à une suite. Au final il faudra attendre de voir ce que donne Tower of Druaga : the Sword of Uruk, pour se faire une idée sur l’intérêt de cette série dans son ensemble.

 

Où le trouver ?

 

La série est sortie en version intégrale comprenant les 12 épisodes dans un boîtier 2 DVD chez Black Box.

 

 

Bonus

 

Un scan du magazine Newtype de janvier 2008 où l'on peut voir un design rond et légèrement SD, bien différent de la série au final plus réaliste dans les proportions.

 

Vous pourrez trouvez une version plus grande ici :

 

http://www.animepaper.net/art/78821/the-aegis-of-uruk-newtype-2008-01

 

 

 

 

 

*Pour ceux qui sont curieux de mon interprétation de la fin, je la mets sous spoiler juste ci dessous, surlignez si vous voulez la voir

 

"Trahissez, il en ressortira toujours quelque chose. Que ce soit vos amis, compagnons d'aventures, voir votre propre famille, n'hésitez pas à les poignarder dans le dos si ça vous permet d'atteindre votre but. Vous avez tout à y gagner surtout si vous les laissez finir le boulot à votre place."

 

Il est probable que ce n'est pas la volonté du réalisateur, mais le fait est que lorsque l'on voit qui gagne dans l'histoire et surtout comment, on a du mal à penser à autre chose.



19/07/2011
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