Street Fighter : La legende de Chun Li (2009)

 

 

Réalisateur : Andrezj Bartkowiak





Street Fighter et les USA, c'est une histoire d'amour. D'amour vache pour être précis. Après un comic particulièrement nawak, un film involontairement culte et une série animé qui reste à découvrir, on pensait que les américains avait tiré les leçons du passé, ou au moins, avait laissé tombé l'idée d'adapté cette franchise. Et ben, non. Sans doute paniqué par l'annonce d'adaptation de Tekken ou King of Fighters, des producteurs se sont dit qu'il serait bien de se resservir de la licence Street Fighter pour une nouvelle adaptation : Street Fighter la légende de Chun Li, avec cette fois l'appuie de Capcom (mais pour des raisons uniquement financières).

 

 

 


Comme son nom l'indique, Street Fighter la Légende de Chun Li préfère s'attarder sur un des personnages du jeu, à savoir la belle chinoise au jeu de jambe légendaire. Faire une histoire se basant un seul personnage étant plus simple à gérer qu'une basée sur plusieurs, on est en droit d'espérer une œuvre plus fidèle au jeu original. Ça vous surprendrez, si je vous disais que ce n'est pas le cas ?


Allons vite et expédions vite fait la critique sur les combats, c'est simple ils sont sans intérêt. Non seulement par le fait qu'a aucun moment il n'y a une quelconque référence au jeu (oui il y a une boule d'énergie a la fin, mais honnêtement son intérêt est tout a fait limité), mais en plus c'est simplement mal filmé. D'une par le cadrage n'est pas avantageux, mais en plus on sent que les coups sont factice et ne porte pas.

La réalisation est globalement du même tonneau, entre les effets inutiles et le cadrage classique, rien n'attire l'attention.

 

Le scénario prend des libertés qui ne cessent de devenir de plus en plus douteuses et malvenu au fur à mesure que le film avance pour terminer sur un final totalement outrageant pour le fan. Mais là ou le film fait le plus mal c'est au niveau de ses personnages.


 

 


 

Notez que j'ai bien dit les personnages et non les acteurs, car hormis un Chris Klein qui prend même pas la peine de jouer correctement et a l'air de se faire chier comme pas 2 (a ce niveau il devrait rembourser le réal et la prod tant sont coté j'm'en fou transpire) et une Kristin Kreuk se montre plus transparente que mauvaise, le reste du casting rempli plutôt bien leur rôle. Le souci c'est ce que le scénario a fait des rôles.


 

Déjà on peut se demander ce qui passait par la tête de l'agence de casting, s'il faut reconnaître que le choix de Michael Clarke Duncan pour le rôle de Balrog est plutôt bien vu, le reste laisse plus que perplexe. Comment expliquer Robin Shou dans le rôle de Gen ? Comment ne pas voir Taboo des Black Eyes Peas dans le rôle de Vega autrement que par pur coup marketing ?

Que les acteurs soient éloignés physiquement de leur rôle est une chose. Le hic c'est que si on ne retrouve pas les personnage du jeu sur la forme, sur le fond c'est encore pire.

 

 

Chris Klein en Charlie Nash : Sa photo devrait se trouver a coté du mot glandeur



Si j'ai déjà cité Charlie Nash qui n'a rien à foutre dans tout les sens du terme et qui passe son temps a draguer sa coéquipière (bravo l'as de la marine),il conviendra aussi de citer Gen passé du stade d'assassin a celui de protecteur  justicier.

Mais le personnage qui a sans doute le plus morflé à ce niveau est Bison. Non pas que Neal McDonough joue mal, c'est surtout que le M.Bison du film est sans doute le parfait exemple de dynamitage de mythe. Si le personnage du jeu imposait physiquement et dégageait une aura de mystère, celui du film est tout le contraire.

Déjà, on passe d'un dictateur à un homme d'affaire, ce qui est largement moins impressionnant. Mais là ou c'est le pire c'est que tout le mystère entorant le personnage fout le camps. On apprend donc que M.Bison, est un orphelin né a Bangkok de parent irlandais, il a grandit dans les rues ou il volait du poisson, sacrifié la femme de sa vie (elle était consentante au passage), et a construit un empire pour sa fille (oui c'est un père aimant). Ça fait mal.


Pour parachevé le tout, outre des incohérences scénaristique (survit miraculeuse, téléportations…), le film ne dégage aucune sympathie. Pire, il se termine sur une loi du talion nauséabonde. En cela il est définitivement inférieur à la version Vandame et sa débilité attachante.



 


Street Fighter la légende de Chun Li est à Street Fighter ce que Dragon Ball Évolution est à Dragon Ball, un mauvais film qui essaie faire croire qu'il a un rapport avec l'œuvre originale, mais ne fait qu'énerver le fan et laisse le néophyte indifférent.


* soit dit en passant, à aucun moment vous ne verrez Chun Li en habit traditionnel. Même le film de Vandame avait trouvé une astuce pour qu'elle le porte.

 


 

Où le trouver


Le film est sortie en France en DVD et Blue Ray



19/03/2010
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