Street Fighter (1994)

note : pour des raisons technique, les images proviennent à l'origine du site excessif.com

 

Réalisateurs : Steven E.de Souza

 

 

 

 

Si vous connaissez bien le fonctionnement de l'industrie du cinéma, vous savez qu'il suffit que quelqu'un ai une idée pour que tous les studios décident de jouer sur le même registre. Par exemple, lorsque James Cameron annonça Abyss, on vit au même moment débarquer Deep Star Six ou Léviathan, deux films jouant sur les profondeurs océaniques.

Dans cet état d'esprit, l'annonce de l'adaptation de Super Mario a dut faire flipper pas mal de producteurs qui se sont engouffré dans l'acquisition de plusieurs jeux à adapter. Le souci, c'est que dans leur précipitation, ils n'ont pas vraiment veillé à la qualité du résultat.

 

 

 

 

C'est dans cette logique qu'a dut se faire le film Street Fighter. La légende veut que les producteurs aient refilé le film au premier réalisateur qui ramènerait un scénario. Si ça peut paraître fantaisiste de prime abord, quand on voit le résultat on se dit qu'il doit y avoir une part de vrai dans cette légende.

 

Il est clair qu'une adaptation 100 % fidèle est quasiment impossible, mais dans le cas du film Street Fighter, on atteint des sommets de non-respect, à commencer par l'histoire. Il est vrai le scénario de base de Street Fighter est on ne peut plus classique puisqu'il met en place un tournoi d'art martiaux, ceci dit il a été prouvé qu'il est possible malgré un scénario minimaliste de faire quelque chose d'intéressant ou au moins agréable à regarder.

Donc Steven E. de Souza, scénariste et réalisateur du film (ce qui renforce encore plus la véracité légende cité plus haut), jugeant le scénario de base trop simpliste, préféra faire un scénario original tout en essayant d'y inclure le plus de personnages possibles, histoire de ne pas froisser les fans.

 

Exit donc le tournoi, et place donc à un dictateur mégalo qui compte bien prendre le pouvoir grâce à une prise d'otage, menaçant les nations unis de tuer ces derniers si on ne lui offre pas une belle somme d'argent et ne reconnaît pas Shadolow comme son territoire et pays personnel. Si ce synopsis (peu crédible au passage) a de quoi laisser on ne peut plus perplexe, ce n'est pas ce qui choquera le plus les fans.

 

En fait, l'un des éléments qui marquera le plus les joueur, au point qu'on s'en sert encore aujourd'hui de référence (mais pas dans le bon sens du terme) dans le domaine des adaptations, c'est le casting.

Si on peut féliciter le réalisateur d'avoir réussi à caser quasiment l'intégralité des personnages du jeu vidéo (ce qui n'est jamais simple), a l'exception d'Akuma/Gouki, on ne peut pas en dire autant du reste, complètement a coté de la plaque.

 

 

 

 

 

Commençons par le héros, produit américain et visant le public américain oblige, les auteurs se sont dit qu'il été préférable d'écarter Ryu et Ken de la place de héros et d'y mettre un Guile, le GI américain, interprété par Jean Claude Vandame. On notera la logique de choisir un acteur belge pour jouer un soldat américain. Si en VF, sa prestation n'était pas convaincante, en VO, sont accent finissait de confirmer qu'il n'est pas crédible dans ce rôle.

 

Pour jouer le vil Bison, on retrouve Raul Julia dont se sera le dernier film (c'est triste de terminer sa carrière sur ce genre d'œuvre). Bison a plus des allures de dictateur d'opérette que du boss qui faisait trembler les joueurs à l'époque, Raul Julia (probablement conscient de la débilité de l'ensemble) en rajoute une couche et cabotine comme un malade, au point d'en devenir extrêmement sympathique et de voler la vedette aux autres. C'est incroyable de voir toute l'énergie qu'il y met alors qu'il était déjà très atteint par la maladie.

Pour l'anecdote, l'acteur à jouer dans ce film pour faire plaisir à son fils, fan de Van Dame et lui montré que son papa était assez fort pour le mettre à terre. C'est donc dans un esprit paternel qu'il s'est jeté dans le film.

 

Si les 2 personnages principaux ne sont pas convaincants, que dire des secondaires ? Ils n'ont aucune crédibilité dans leurs rôles, soit ils n'y ressemblent pas physiquement (on se souvient du maigrichon Dee Jay), soit ils n'y ressemblent pas mentalement (Ken transformer en escroc d'opérette), soit les 2 (Sagat se retrouve trafiquant d'arme de petite taille).

Un personnage sort du lot, Zangief, plutôt réussie physiquement et à le mérite d'avoir des dialogues qui font volontairement sourire, contrairement au reste du film, qui lui le fait de façon involontaire.

 

Car au final, à force de se la jouer sur un scénario improbable, de situation débile, d'avoir un casting a coté de la plaque, des acteurs cabotin et d'enchainer de piteux combat, le film prend des allures de nanar. C'est d'ailleurs ce qui lui a assuré sa pérennité et que, encore aujourd'hui, il revient souvent dans les discussions sur les adaptations filmique.

 

 

 

 

Au fil du temps le film Street Fighter a acquis un statut culte dans le monde des mauvaises adaptations. Il se doit d'être vu au moins une fois par les fans de la saga comme une curiosité afin de voir à quel point une adaptation peut aller dans le nawak. Si le visionnage peut choquer la première fois, le film a au moins le mérite d'offrir un bon sujet de conversation et de moquerie auprès des connaisseurs.

 

 

Où le trouver ?

 

Le film est sortie en DVD zone 2. Il est facile de le trouver à petit prix.

 

 

Liens : 

 

la chronique du film sur nanarland



22/01/2010
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