Ace Attorney / Phoenix Whright (2006)

Auteurs : Kenji Kuroda (scénario), Kazuo Maekawa (dessin)



 

 

 

 

Ace Attorney, connu chez nous sous le nom de Phoenix Whright, est une série de jeux vidéo débuté en 2001 et édité par Capcom mettant en scène un avocat de la défense face à des enquête et scénario plein de rebondissement et de surprise. Pour l’anecdote selon la rumeur (je n’ai pas eu le temps de vérifier), les créateurs de ce jeu : Shu Takumi et Atsushi Inaba, avait fait croire à l’entreprise qu’ils travaillaient sur un jeu de course afin d’avoir un peu de tranquillité et ne pas se prendre un refus direct de la boite.

Initialement sortie sur Game Boy Advance au Japon, le jeu remporta un joli succès et la série fut porté sur Nintendo DS quatre ans plus tard et quittant par la même occasion le territoire Japonais pour se faire connaître avec succès à travers le monde. A tous ceux qui aiment les enquêtes et histoire rocambolesque je ne peux que recommander de jouer aux 4 premier opus, dans l’ordre si possible (je cite les 4 premiers car je n’ai pas pu finir les 2 spins offs donc je ne connais pas leurs qualités).

Au vu du succès des jeux, il est plutôt surprenant de voir comme les adaptations se sont faites discrètes et tardive, hormis une comédie musicale avec un casting entièrement féminin, le jeu ne connaitra comme adaptation qu’un film de Takeshi Miike qui devrait sortir au printemps 2012 et un manga sorti en 2006 (soit 5 ans après le premier jeu). Le film n’étant pas disponible au moment où j’écris ces lignes, c’est sur le manga que nous allons poser notre intérêt.

 

 

 

 

 

 

Le manga Ace Attorney s’étale sur 5 volumes et contrairement à ce que l’on pourrait s’attendre il ne s’agit en aucun cas d’une adaptation des histoires des jeux mais bel et bien d’enquêtes inédites. Autant dire que cette adaptation ne choisit pas la faciliter, car ce genre de direction scénaristique peut d’une part rebuter les néophyte qui pourrait se retrouver plongé en plein dans un univers qu’ils ne connaissent pas, et d’autre part pour peu que les histoires inédites soit raté ou un tant soit peu éloigné de l’esprit de l’œuvre originale, les fans la bouderont dès le premier volume et assureront par ailleurs de lui donner une mauvaise image par le bouche à oreille.

 


Que le fan se rassure, les inquiétudes que l’on peut avoir sur le respect de l’œuvre s’envole dès le premier chapitre. Déjà le dessin de l’auteur colle parfaitement à celui du jeu vidéo, ça n’a l’air de rien dit comme ça, mais c’est loin d’être toujours le cas dans diverse adaptation (exemple en tête avec le Professeur Layton et l’étrange enquête). Ou le dessin, la mise en scène se montre bien efficace et une narration tout à fait dans l’esprit du jeu.

En fait le manga suit la même direction que le jeu, avec une première enquête où l’on voit directement l’assassin, un Phoenix face au procureur Boulay ect… et les enquêtes suivante ou ce sera au héros et au lecteur de comprendre et deviner le pourquoi du comment. Au lecteur, car les histoires sont bien construite et laisse des indices ici et là pour que l’on puisse, comme dans le jeu deviner et élucider l’affaire. Pas de découverte à la dernière minute d’élément dont on n’a jamais entendu parler, nous somme vraiment dans une narration maitrisée et pour cause, Capcom a fait appel à un romancier japonais spécialisé dans les histoires policières pour scénariser les différentes histoires du manga. (notons également que Capcom a supervisé cette adaptation)

 

Bref on retrouve les meurtres, recherches d’indices, séquence de tribunal, argument et contre-argument sans oublier les touches d’humour le tout bien mis en scène. Seul reproche que l’on pourrait faire, c’est l’absence d’une enquête du niveau des derniers chapitre de chaque jeux, mais il faut dire que ces derniers avaient mit la barre très haut à ce niveau.

 

 

 

 

 

 

Et le néophyte alors ? Et bien c’est là où l’adaptation réussit un tour de force, car jamais elle ne s’appuie directement sur le jeu vidéo pour ses histoires. Les personnages sont rapidement présenter, sans s’attarder sur leur passif vidéoludique tout comme les enquêtes des jeux qui ne sont quasi jamais évoqué. L’adaptation va même jusqu'à se passer d’élément récurent du jeu afin de se rendre plus accessible, un parfait exemple est qu’aucune enquête ne fait appel au paranormal comme c’est le cas dans les jeux vidéos évitant ainsi de devoir soit expliquer d’où sorte les histoires de fantôme/incarnation, soit larguer complètement le lecteur qui pourrait se demander d’où ça sort. Il y a bien quelque clin d’œil au jeu, mais rien de perturbant ou qui pourrait donner l’impression au lecteur d’être larguer ou mit de coté.

Comme dit plus haut, le dessin et la narration se montre vraiment convaincante et maitrisé, mais il conviendrait aussi de souligner la traduction française qui a fait l’effort de reprendre les noms et le style des versions françaises des jeux. Là aussi ça n’a l’air de rien dit comme ça mais ça souligne le fait que cette traduction a été faite avec sérieux.

 

 

 

 

Cette adaptation de Ace Attorney partait du pari de proposer de l’inédit au risque de se planter aussi bien auprès des fans que des néophytes. Pourtant il réussit parfaitement ce parti prit et avec brio, car non seulement il se montre fidèle à l’œuvre de base, mais en plus il est tout a fait accessible au personne n’ayant jamais touché aux jeux. Du bon travail ? Non ! Du très bon travail !

 

 

Où le trouver

 

Les cinq volumes sont sortie aux éditions Kurokawa, le dernier volume est sortie en cette année de 2011, il est donc facile de les trouver dans les magasins spécialisés.



28/11/2011
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